Formation:
Une onzième année suffisait pour devenir institutrice. Même que dans les années '40, il n'était pas rare qu'une jeune graduée de septième année pouvait se voir confier une classe dans une école de rang.
Salaire:
En 1940, une institutrice dans une école de rang gagnait en moyenne entre 200 $ et 400 $ par année, soit l’équivalent d’environ 4 200 $ à 8 400 $ en dollars d’aujourd’hui (2025).
Conditions de travail:
L'institutrice était responsable de l'ordre et de la propreté de son école. Elle devait allumer le poêle, déneiger l’entrée alors qu'elle logeait souvent sur place.
Les contrats stipulaient des attentes strictes en matière de conduite personnelle. Il lui était interdit de se marier pendant la durée du contrat, sous peine d'annulation immédiate. De plus, des restrictions concernaient les interactions sociales, comme l'interdiction de fréquenter certains lieux publics ou de recevoir des invités non autorisés. Ces règles reflétaient les normes morales conservatrices de l'époque. Elle était responsable de l'ordre et de la propreté de son école.
André Doré
Webmestre du REVER
(Réf : ChatGPT. Résumé adapté par A. Doré)
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Les écoles de rang sont à peu près toutes disparues. Certaines tiennent encore debout mais sont abandonnées à leur sort. Celle qui fait ici l'objet de l'arrière-plan est, me semble-t-il, en attente d'une vocation tardive... Saura-t-elle la trouver ou terminera-t-elle dans l'oubli ?
Quelques-unes ont fait une seconde carrière comme celle qui se trouve à Authier, dans mon coin de pays, l'Abitibi. Je vous propose d'aller la visiter lors de votre prochain voyage vers La Sarre ou La Reine, là où je suis né. Au bout de la route, où se trouvent maintenant (au cimetière) plusieurs personnes que j'ai connues (parents, frères et soeurs), vous pourrez y admirer «les portes du bout du monde» ...
Mais, bien sûr, avant d'y arriver, vous passerez obligatoirement par Authier où vous pourrez vous arrêter à l'École du rang II, une école qui en 1981 a été classée monument historique par le Ministère des Affaires culturelles et qui, en 2021, a obtenu son agrément du Ministère des Affaires culturelles et des Communications pour obtenir le statut de musée.
( Voir les liens ci-contre pour une visite virtuelle, en attendant une visite en personne... )
Pendant plus d'un siècle, jusqu’à leur disparition progressive dans les années 1960, les écoles de rang ont été le cœur de l’éducation dans les campagnes québécoises. Ces petites écoles, au bord des routes rurales, ont accueilli des générations d’enfants.
Au 19e siècle, le Québec cherchait à structurer son système scolaire. Pour répondre aux besoins des familles dispersées sur le territoire, chaque rang devait avoir son école, accessible à pied par les enfants.
Les écoles de rang étaient des bâtiments simples, souvent construits par la communauté elle-même, parfois avec l’aide de la paroisse. On y trouvait une seule salle de classe, un poêle à bois, des pupitres, une carte du monde et un tableau noir. Il n’y avait pas d’électricité, d’eau courante ni d’installations sanitaires modernes avant les années 1950. Une institutrice – très souvent, une jeune femme célibataire – y enseignait de la première à la septième année.
Le programme était rudimentaire : lecture, écriture, calcul, géographie, histoire et, bien sûr, catéchisme. L’enseignement était fortement teinté de religion catholique, avec la présence omniprésente du clergé qui supervisait les écoles par l’intermédiaire des inspecteurs et des curés. Les écoles étaient autant un lieu d’apprentissage que de formation morale et religieuse.
Les élèves, quant à eux, participaient activement au fonctionnement de l’école : ils apportaient du bois pour le poêle, de l’eau d’un puits voisin, et nettoyaient les lieux. L’année scolaire suivait généralement le cycle agricole : les enfants pouvaient être absents durant les semis ou les récoltes d'automne, et l’école était parfois fermée durant l’hiver en cas de froid intense.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'urbanisation, le développement des transports et les critiques croissantes du système éducatif mènent à des réformes majeures. Les écoles de rang sont alors progressivement fermées et remplacées par des écoles centrales ou polyvalentes, desservies par le transport scolaire. Cette transition marque la fin d’une époque, permettant d’offrir une éducation plus équitable et mieux encadrée à l’ensemble des enfants québécois.
Aujourd’hui, quelques anciennes écoles de rang ont été conservées comme témoins patrimoniaux. Elles rappellent un mode de vie disparu, basé sur la proximité, la débrouillardise et la force des liens communautaires. Leur mémoire continue de nourrir l’imaginaire collectif, et de souligner le chemin parcouru dans l’histoire de l’éducation au Québec.
P.S.
L'école de rang d'Authier en Abitibi-Ouest est l'une de ces écoles qui est devenue un attrait touristique intéressant. Vous pourrez et devrez la visiter lors de votre prochaine virée dans mon Abitibi natale. À défaut d'y aller, au moins, vous devriez visiter les liens suivants:
École du Rang-II-d'Authier — Wikipédia
École du Rang II d'Authier (site WEB)
Photo: Jean Caron